Il s’en sera fallu de peu pour qu’une blessure le mette hors-jeu. Mais la semaine prochaine, Bastien Rempp sera au rendez-vous des Universiades d’été, prêt à parer les attaques des adversaires de l’équipe de France universitaire. Rencontre avec un étudiant qui ne manque pas d’ambitions.
Après un parcours sans faute, elle est arrivée sans prévenir, hantise de tout sportif : la blessure. Et pas une petite ou une classique, facile à réparer. Non, une rare, impossible à opérer : « rupture des ligaments postérieurs », conséquence d’un « choc avec un joueur, pendant un match avec mon club, fin mars », se souvient Bastien Rempp.
Une blessure qui aurait pu ruiner tous ses espoirs de carrière professionnelle et de Jeux olympiques pour la suite. Mais, au jeu du pile ou face, le gardien du SV Oberachern (Allemagne), 20 ans, a eu de la chance : « J’appréhendais beaucoup, mais finalement ça s’est bien guéri ». Après un séjour au Centre européen de rééducation du sportif de Capbreton, il est de retour dans la course, actuellement en stage de préparation près de Marseille.
« Secte » des gardiens
Car le 11 juin, c’est un coup de fil du genre dont rêvent tous les sportifs de haut niveau qu’il a reçu : le manager de l’équipe de France de football universitaire lui annonçait qu’il était retenu pour les Universiades d’été. « C’est énorme, c’est l’événement sportif le plus important au monde après les JO ! Et c’est une grande fierté d’y représenter la France. » (lire encadré)
L’histoire de Bastien Rempp avec le football débute dès son enfance. « Dès mes 5 ans, j’ai commencé à jouer au F. A. Illkirch-Graffenstaden. Deux matches attaquant puis deux matches gardien, j’alternais. » A 8, on lui demande de choisir son poste, et c’est vers le deuxième que son cœur balance. « Être gardien, c’est vraiment à part. Tout me plaît, il faut être polyvalent, bon à la fois à la main et aux pieds. Et on peut faire changer un match ! », détaille Bastien, qui prépare l’échéance des Universiades avec ses coéquipiers de l’équipe de France universitaire. Ils sont vingt, dont deux gardiens et deux coaches. « C’est vrai qu’on est un peu à part, d’ailleurs, on parle de "secte" des gardiens. » Ils mangent ensemble, et consacrent aussi la première heure d’entraînement à des exercices spécifiques : plongeons, arrêts, détente… avant que cette « famille dans la famille » ne rejoigne l’équipe au complet.